Publié le 11 mars 2024

Contrairement à une idée reçue, la crise de la cohésion sociale en France n’est pas une crise morale ou culturelle. Elle est le symptôme de mécanismes d’exclusion bien réels, comme la « désaffiliation » professionnelle et l’échec de l’ascenseur social. Renforcer le lien ne consiste pas à prêcher le vivre-ensemble, mais à reconstruire activement des solidarités concrètes et à garantir une juste place pour chacun à travers des politiques structurelles.

Le sentiment est diffus, mais tenace. Une angoisse sourde face à la montée des tensions, à la violence qui s’exprime dans l’espace public et au sentiment que le « vivre-ensemble » n’est plus qu’un slogan vidé de son sens. Beaucoup craignent que la société française ne se fracture, opposant les territoires, les générations et les origines. Ce diagnostic, partagé par une écrasante majorité de citoyens, mène souvent à des débats stériles autour de l’immigration, de l’autorité ou des « valeurs républicaines », comme si le mal était avant tout moral ou culturel.

Mais si nous faisions fausse route ? Si la véritable cause de ce délitement n’était pas à chercher dans les esprits, mais dans les structures mêmes de notre société ? L’enjeu de la cohésion sociale n’est pas de forcer les gens à « s’aimer », mais de garantir que chacun dispose d’une place, d’une reconnaissance et de protections solides qui le relient aux autres. Il s’agit d’un enjeu mécanique, presque clinique : une société cohésive est une société qui lutte activement contre les inégalités et organise la solidarité pour que personne ne soit laissé sur le bord du chemin.

Cet article propose de changer de perspective. Au lieu de se lamenter sur la perte du lien, nous allons poser un diagnostic précis sur les mécanismes qui le brisent. En comprenant comment la « désaffiliation » opère, comment l’école reproduit les inégalités et pourquoi le mythe du mérite est une promesse brisée pour beaucoup, nous pourrons alors identifier les véritables remèdes. Des remèdes qui ne relèvent pas de l’incantation, mais de l’action sur le tissu associatif, la mixité scolaire et les politiques de solidarité.

Pour comprendre en profondeur les rouages de cette mécanique sociale, cet article se structure autour des grands mécanismes qui la composent. Du diagnostic des fractures à l’esquisse des solutions, chaque partie vous donnera les clés pour dépasser l’angoisse et penser l’action.

La « désaffiliation » : le processus invisible qui exclut des millions de personnes de la société

Avant de parler d’exclusion, il faut comprendre le processus qui y mène. Le sociologue Robert Castel a forgé un concept puissant pour cela : la désaffiliation. Il ne s’agit pas d’un état, mais d’une trajectoire, une lente rupture des liens qui ancrent un individu dans la société. Ces liens sont de deux natures : le travail, qui assure une reconnaissance et des droits, et les solidarités de proximité (familiales, amicales, de voisinage), qui offrent un soutien affectif et matériel. Quand ces deux piliers s’effritent, l’individu se retrouve dans une zone de vulnérabilité sociale qui peut le mener à l’isolement complet.

Personne âgée isolée devant une borne administrative numérique dans un hall de mairie

Ce processus est souvent invisible. Il ne touche pas que les plus précaires. Un travailleur indépendant sans réseau, un jeune diplômé enchaînant les contrats courts, une personne âgée isolée face à la numérisation des services publics… tous peuvent être touchés. L’illectronisme est un symptôme frappant de cette nouvelle forme de désaffiliation. En France, selon les dernières données de l’INSEE, cette fracture numérique est une réalité pour 15,4% de la population, soit plus de 8 millions de personnes qui peinent à accomplir des démarches essentielles. C’est un mécanisme d’exclusion moderne et silencieux, qui fragilise le lien social en rendant l’accès aux droits fondamentaux plus complexe.

La désaffiliation décrit donc la fragilisation du lien social due à la fois à la précarisation du travail et à l’affaiblissement des solidarités traditionnelles. Combattre ce phénomène est la première étape pour « réparer » la cohésion : il ne suffit pas d’aider les « exclus », il faut surtout prévenir la rupture des liens en amont, en consolidant l’emploi stable et en soutenant les structures qui créent de la solidarité concrète.

Le mythe du mérite : pourquoi le talent ne suffit pas pour réussir quand on vient d’un milieu modeste ?

L’un des piliers de notre pacte social repose sur une promesse : la méritocratie. L’idée que le talent, le travail et l’effort sont les seuls critères qui doivent déterminer la réussite sociale. Si cette promesse était tenue, les inégalités de revenus ou de statut seraient perçues comme justes. Mais le diagnostic est sans appel : cette promesse est aujourd’hui largement brisée. Le « mérite » seul ne suffit plus, car il se heurte à un mur d’inégalités sociales qui fausse la compétition dès le départ. Le milieu social d’origine reste le déterminant le plus puissant de la trajectoire d’un individu.

Cette rupture de la promesse méritocratique est une source profonde de ressentiment et de défiance envers les institutions, notamment l’école. Comme le résument brillamment les sociologues François Dubet et Marie Duru-Bellat :

Si les diplômes sont le résultat des mérites de chacun, les inégalités apparaissent comme justes. Mais comme les qualifications scolaires sont biaisées par des inégalités sociales non méritées, toute la chaîne méritocratique est grippée. Comment avoir confiance dans l’École quand le mérite joue contre la justice ?

– François Dubet et Marie Duru-Bellat, Les sociétés et leur école – Emprise du diplôme et cohésion sociale

Les données confirment cette intuition. L’accès au « capital social » (le réseau de relations) et au « capital culturel » (les codes, le langage, les références valorisées) est massivement inégalitaire. Un enfant de cadre supérieur n’a pas seulement de meilleures conditions matérielles, il hérite d’un bagage invisible qui lui sera infiniment plus utile dans le système scolaire et professionnel. Par exemple, l’INSEE révèle que, à niveau de vie et diplôme équivalents, les non-diplômés sont 7 fois plus concernés par l’illectronisme que les titulaires d’un bac+3. Le diplôme ne protège pas de tout, mais son absence est un facteur d’exclusion massive, et son obtention reste largement déterminée par l’origine sociale.

L’école trie plus qu’elle n’élève : comment le système éducatif français favorise les héritiers

Si la promesse du mérite est brisée, c’est en grande partie parce que l’institution qui devait la réaliser, l’école, joue un rôle ambivalent. Idéalement, elle devrait être « l’ascenseur social » qui permet aux plus talentueux, peu importe leur origine, de s’élever. En réalité, de nombreuses études montrent que le système éducatif français est l’un des plus inégalitaires de l’OCDE. Plus qu’un ascenseur, il agit souvent comme une machine de tri, reproduisant et légitimant les hiérarchies sociales existantes.

Comment ? Par une multitude de mécanismes subtils. Le choix des options, l’orientation subie plutôt que choisie, la valorisation d’une culture « légitime » qui est celle des classes supérieures, ou encore le coût caché de la réussite scolaire (cours particuliers, stages, séjours linguistiques) sont autant d’obstacles pour les « non-héritiers ». L’école ne crée pas les inégalités, mais elle les transforme. Une inégalité sociale, perçue comme injuste, devient une inégalité scolaire, labellisée par un diplôme et donc perçue comme « méritée ». C’est un tour de passe-passe qui donne une apparence de justice à une profonde injustice.

Le sociologue François Dubet a analysé ce glissement. Il montre que la notion de justice sociale a changé. On est passé de l’idée « d’intégration » par la réduction des inégalités entre les places (un ouvrier devait avoir un niveau de vie décent par rapport à un cadre) à l’idée de « cohésion » par l’égalité des chances (chacun doit avoir la même chance d’accéder aux meilleures places). Sur le papier, c’est un progrès. Dans les faits, cela a mis une pression immense sur l’école, devenue le seul arbitre de la réussite, et a rendu les perdants de la compétition scolaire seuls responsables de leur sort, les stigmatisant encore davantage.

La mixité sociale à l’école : comment elle peut être le meilleur rempart contre la « France périphérique » ?

Face au constat d’une école qui reproduit les inégalités, l’une des solutions les plus efficaces et pourtant les plus difficiles à mettre en œuvre est la mixité sociale et scolaire. Aujourd’hui, le système français est marqué par une forte ségrégation. Les établissements des centres-villes concentrent les élèves de milieux favorisés, tandis que ceux des quartiers populaires ou des zones rurales accueillent des publics beaucoup plus fragiles. Cette séparation physique des jeunesses est le terreau de l’incompréhension mutuelle et de la construction de stéréotypes qui alimentent la défiance et la fragmentation du pays en « archipels ».

Cour d'école française avec des enfants de diverses origines jouant ensemble

Promouvoir la mixité, ce n’est pas une mesure angélique, mais une politique structurelle aux effets puissants. De nombreuses études montrent que la présence d’élèves de différents milieux sociaux dans une même classe tire l’ensemble des élèves vers le haut. Elle bénéficie surtout aux plus fragiles, sans pour autant pénaliser les plus favorisés. Plus important encore, elle est le seul moyen de « faire société » dès le plus jeune âge. C’est en partageant le même quotidien, les mêmes jeux, les mêmes apprentissages que des enfants d’horizons différents apprennent à se connaître, à se respecter et à dépasser les préjugés. C’est le meilleur vaccin contre le fantasme d’une « France périphérique » hostile et celui d’élites déconnectées.

Comme le souligne le sociologue François Dubet, les inégalités scolaires entretiennent directement les inégalités sociales, et cette emprise du diplôme nuit à la cohésion. Instaurer plus de mixité permettrait de desserrer cet étau. Cela implique des politiques volontaristes : refonte de la carte scolaire, systèmes d’affectation multi-collèges, soutien renforcé aux établissements mixtes. C’est un chantier complexe qui se heurte à de fortes résistances, mais il est essentiel. Sans ce brassage quotidien, le « vivre-ensemble » restera une abstraction lointaine.

Clubs de sport, associations culturelles, entraide de quartier : le rôle vital du monde associatif que la politique ignore trop souvent

Si l’État et l’école ont un rôle central, la cohésion sociale se fabrique aussi, et peut-être surtout, « à hauteur d’homme ». C’est dans la vie quotidienne, les interactions de voisinage, les projets communs que se tissent les solidarités concrètes qui font tenir une société. À ce titre, le monde associatif est un pilier fondamental, mais souvent sous-estimé et fragilisé par les politiques publiques. Clubs de sport, associations de parents d’élèves, centres sociaux, jardins partagés, amicales culturelles… tous ces lieux sont des fabriques de lien social.

Ce sont des espaces où des personnes d’âges, de milieux et d’origines différents se rencontrent autour d’un intérêt commun. Ils apprennent à se faire confiance, à coopérer, à gérer des conflits. C’est là que se construit le fameux « capital social », ce réseau de connaissances et de confiance mutuelle qui est une ressource inestimable pour les individus comme pour le territoire. Comme le rappelle la Fédération des Centres Sociaux, ces structures font vivre la cohésion partout en France depuis plus d’un siècle, en étant des points d’ancrage essentiels dans les quartiers.

Pourtant, ce tissu vital est menacé. La baisse des subventions publiques et la logique des « appels à projets » permanents épuisent les bénévoles et les salariés, les forçant à passer plus de temps à chercher des financements qu’à mener leurs actions sur le terrain. Reconnaître le rôle du monde associatif, ce n’est pas seulement le saluer dans les discours, c’est lui garantir des moyens pérennes et stables. L’État, comme le soulignent ses propres services, reste le fédérateur légitime des actions pour la cohésion sociale, et son soutien au monde associatif devrait être une priorité stratégique, pas une variable d’ajustement budgétaire.

L’immigration est-elle vraiment la cause des maux de la société française ? Ce que disent les études sociologiques

Dans un contexte de forte anxiété sociale, il est tentant de chercher un coupable simple et visible. Le débat public, en France, désigne très souvent l’immigration comme la cause principale de la fragmentation sociale. Pourtant, les études sociologiques dressent un portrait beaucoup plus nuancé et invitent à déplacer le regard. Si l’intégration des populations immigrées pose des défis réels, les réduire à la source de tous les maux est une erreur d’analyse qui empêche de voir les véritables fractures.

Le sentiment d’une faible cohésion est massif : selon un baromètre du CRÉDOC, 83% des Français estiment qu’elle n’est pas forte dans le pays. Cependant, attribuer ce malaise uniquement à la diversité culturelle est un raccourci. La sociologue Sandra Hoibian, en analysant quarante ans de données, réfute par exemple la thèse d’une « fragmentation » culturelle irréversible de la société française. Elle montre que les aspirations (à la réussite, à la sécurité, au bien-être) sont largement partagées par l’ensemble de la population, quelles que soient les origines. Le problème n’est pas une divergence de valeurs, mais une inégalité d’accès aux moyens de réaliser ces aspirations communes.

Se focaliser sur l’immigration comme bouc émissaire a un effet pervers : cela détourne l’attention des problèmes structurels qui touchent tout le monde, immigrés comme non-immigrés. La précarisation du travail, le déclin des services publics dans certains territoires, la crise du logement ou les inégalités scolaires sont des facteurs de division bien plus puissants. Pointer du doigt « l’autre » permet d’éviter de questionner un modèle économique et social qui produit de l’exclusion pour tous. La cohésion se retrouvera non pas en cherchant une uniformité culturelle, mais en travaillant à l’intégration de toutes ses composantes dans un projet commun de justice sociale.

Abolition des classes sociales

Le débat sur la cohésion sociale nous oblige à nous interroger sur la nature même de la justice dans notre société. Pendant longtemps, le combat pour la justice sociale, porté par le mouvement ouvrier, visait à réduire les inégalités de « places » : il s’agissait de s’assurer qu’un ouvrier, un employé ou un paysan ait des conditions de vie, un salaire et une protection sociale dignes, même si sa position était différente de celle d’un cadre. C’était le paradigme de l’intégration, où la société était vue comme un ordre structuré par des classes, et l’État devait garantir la solidarité entre elles.

Aujourd’hui, comme l’analyse François Dubet, nous sommes passés au paradigme de la cohésion. La justice n’est plus vue comme une réduction des écarts entre les places, mais comme une égalité des chances d’accéder aux meilleures positions. L’enjeu n’est plus tant la lutte des classes que la lutte contre les discriminations qui empêchent les individus (femmes, minorités, personnes handicapées…) d’accéder aux mêmes opportunités. Dans ce modèle, la société n’est plus un ordre fixe, mais le résultat des actions et interactions des individus. Le tableau suivant, basé sur une analyse de l’association Acofis, synthétise cette mutation fondamentale.

Intégration vs Cohésion sociale : deux paradigmes de la justice sociale
Dimension Paradigme de l’Intégration Paradigme de la Cohésion
Conception de la société Ordre surplombant les individus Construction par les pratiques sociales
Justice sociale Réduction des inégalités entre places Égalité des chances d’accès aux positions
Rôle de l’État Institutions solides, lois universelles Politiques actives, locales, participatives
Lien social Imposé par les institutions Créé par les interactions et coordinations

Ce changement de paradigme a des conséquences immenses. Il met l’accent sur la responsabilité individuelle et fait de l’égalité des chances le critère ultime de la justice. Mais il comporte un risque : celui d’oublier la question des inégalités de places. Que fait-on de ceux qui, même avec une égalité des chances parfaite, n’accèdent pas aux meilleures positions ? Une société cohésive ne peut se contenter d’organiser une compétition juste ; elle doit aussi s’assurer que les places à l’arrivée, quelles qu’elles soient, permettent à tous de vivre dignement. C’est l’équilibre entre ces deux logiques qui est au cœur de la reconstruction du lien social.

Ce passage d’un modèle à l’autre redéfinit entièrement notre contrat social. Comprendre cette évolution conceptuelle est la clé pour penser la justice aujourd'hui.

À retenir

  • La « désaffiliation », soit la rupture progressive des liens professionnels et sociaux, est le véritable moteur de l’exclusion, bien plus que les facteurs culturels.
  • L’école française, loin d’être un pur ascenseur social, agit souvent comme un puissant mécanisme de tri qui reproduit et légitime les inégalités d’origine.
  • La solution réside dans des actions structurelles (mixité scolaire, soutien au monde associatif, services publics forts) et non dans des appels moraux au « vivre-ensemble ».

Comment « réparer » la société française ? Le plan d’action pour la cohésion sociale

Poser le bon diagnostic est une chose, prescrire le bon remède en est une autre. Réparer la cohésion sociale ne passe pas par une grande loi magique, mais par une multitude d’actions concrètes, coordonnées et maintenues dans la durée, qui visent à retisser les liens là où ils ont été rompus. Il s’agit d’agir sur tous les fronts à la fois : l’éducation, l’emploi, le logement, l’accès aux services publics et le soutien aux initiatives locales. Le plan « France Relance », par exemple, contenait plusieurs volets qui allaient dans ce sens, en mêlant investissement économique et inclusion sociale.

L’un des leviers les plus puissants est la lutte contre les « déserts » : déserts médicaux, mais aussi culturels, sportifs et de services publics. Garantir un accès équitable aux ressources essentielles sur tout le territoire est une condition non négociable de la cohésion. Cela passe par des investissements massifs, comme ceux prévus pour la rénovation des bâtiments publics ou la généralisation de la fibre optique, qui est devenue un service de première nécessité. L’analyse de l’Observatoire des inégalités est éclairante : les 20% les plus modestes sont 6,6 fois plus touchés par l’illectronisme que les 20% les plus aisés. Lutter contre cette fracture est un impératif de justice sociale.

Enfin, il est crucial de sortir de la précarité institutionnelle dans laquelle est plongé le monde associatif. Remplacer la logique d’appels à projets annuels par des conventions pluriannuelles permettrait aux associations de construire des projets sur le long terme et de stabiliser leurs équipes. Cela redonnerait de l’air à ceux qui, sur le terrain, sont les premiers artisans du lien social.

Plan d’action : les points clés pour renforcer la cohésion

  1. Investissement dans les infrastructures communes : Identifier et investir dans les lieux qui créent du lien (écoles, bibliothèques, gymnases) en priorisant la rénovation énergétique pour améliorer le cadre de vie de tous.
  2. Soutien à la jeunesse des territoires fragiles : Auditer les dispositifs d’égalité des chances locaux (comme les « Cordées de la réussite ») et fixer des objectifs ambitieux pour doubler le nombre de bénéficiaires.
  3. Lutte contre la fracture numérique : Cartographier les « zones blanches » numériques et les publics les plus touchés par l’illectronisme pour y déployer des médiateurs et des formations dédiées.
  4. Stabilisation du secteur associatif : Remplacer les subventions par projet par des conventions pluriannuelles avec les associations structurantes du territoire pour leur donner de la visibilité.
  5. Promotion de la mixité : Mettre en place des comités locaux pour évaluer et proposer des solutions concrètes de mixité sociale dans les écoles, les logements et les activités périscolaires.

La cohésion sociale n’est pas un état de grâce à atteindre, mais une construction permanente. Elle exige une vigilance constante et des politiques courageuses pour démanteler les mécanismes d’exclusion et tisser, jour après jour, les solidarités qui nous permettent de « faire corps » face aux défis. L’étape suivante consiste à traduire ce diagnostic et ce plan d’action en engagement citoyen et en décisions politiques concrètes.

Rédigé par Samira Petit, Samira Petit est sociologue et travailleuse sociale depuis 18 ans dans des quartiers populaires. Son travail se concentre sur les dynamiques d'exclusion, la précarité et les politiques de la ville.